L’inventaire du fonds de la forteresse fédérale est en ligne

Plan manuscrit de la forteresse fédérale de Luxembourg, ca. 1828-1836 (ANLux, N-03-136)

Vous pouvez désormais consulter l’inventaire du fonds de la forteresse fédérale (N – Bundesfestung Luxemburg) à l’aide de notre moteur de recherche en ligne. Ce fonds est composé de plus de 1000 dossiers – contenant des documents, registres, dessins, plans et imprimés – divisés en cinq sous-fonds qui couvrent la période de 1814 à 1866, le temps de la forteresse fédérale de Luxembourg.

Les documents conservés dans les différents sous-fonds ont trait aux sujets précisés ci-après :

Sous-fonds N-01 – Chef du dépôt d’artillerie, 1814-1826

La gestion du matériel d'artillerie de la forteresse était sous la responsabilité d'un chef-magasinier d'artillerie, qui était principalement responsable devant le capitaine d'artillerie chargé du matériel.

Sous-fonds N-02 – Capitaine d’artillerie, 1817-1826

Jusqu'à la prise en charge par la Confédération allemande, le 13 mars 1826, la forteresse de Luxembourg était entretenue conjointement par la Prusse et les Pays-Bas. Outre le gouverneur de la forteresse et le commandant, la Prusse fournit également le directeur de l'artillerie et le directeur du génie.

Conformément à l'article 10 du traité conclu à Francfort le 8 novembre 1816 pour l'occupation de la forteresse de Luxembourg, un arrêté royal du 15 avril 1817 désignait un officier d'artillerie et un officier du génie pour surveiller l'artillerie et le matériel de génie dans la forteresse.

 

Cachet rond du Groothertogdom Luxemburg Provinciaal Commando (ANLux, N-04-002)
© Collections MNHA / M3E – Photo : Tom Lucas

Sous-fonds N-03 – Plénipotentiaire néerlandais auprès de la Commission militaire de la Diète à Francfort, 1816-1866

L'organe suprême de la Confédération allemande était l'Assemblée fédérale à Francfort. L'Autriche présentait une motion visant à créer un nouveau comité fédéral pour les affaires militaires courantes. Baden et Hesse-Darmstadt demandaient que les représentants des 8e, 9e et 10e corps d'armée mixtes aient le droit de participer aux réunions de la commission sans droit de vote. Le plénipotentiaire néerlandais y participait en tant que représentant de la 2e division du 9e corps d'armée.

Les principales tâches de la commission comprenaient la supervision de la capacité opérationnelle militaire des différents contingents des États membres, la supervision des fortifications fédérales et la gestion de la construction des fortifications.

Sous-fonds N-04 – Commandant provincial du Grand-Duché de Luxembourg, 1814-1840

Par décret royal du 28 juillet 1814, le territoire des Pays-Bas a été provisoirement divisé en trois grands commandements militaires et ceux-ci à nouveau en commandements provinciaux. L'année suivante, une dernière division en six commandements généraux et 18 commandements provinciaux a été établie.

Au Grand-Duché de Luxembourg, un commandant provincial est nommé en 1816, avec la ville de Luxembourg comme résidence officielle. Il était sous les ordres du commandant du 6e commandement général. Il était notamment chargé du commandement de toutes les forteresses, forts et villes de garnison – excepté Luxembourg –  et de leur défense en temps de guerre et de maintenir la discipline, la paix et la sécurité publiques.

Cachet rond du Groothertogdom Luxemburg Provinciaal Commando (ANLux, N-04-002)
© Collections MNHA / M3E – Photo : Tom Lucas

Sous-fonds N-05 – Décompte entre les Pays-Bas et la Prusse de l’entretien de la garnison et des réparations à la forteresse des années 1814-1828

Avec la reddition de Luxembourg par les Français en mai 1814, la Prusse entrait en possession d'une forteresse forte, qui n’avait par contre pas reçu de nouvelles fortifications depuis 1765 et qui n’était que mal entretenue depuis la prise par les Français en 1795.

Les casernes, les magasins, les corps de garde, etc. devaient être sécurisés, réparés et rendus habitables ou utilisables. Afin d'assurer une exécution rapide, la Prusse avançait les sommes nécessaires, qui furent ensuite remboursées par les Pays-Bas.

Jusqu'à la remise officielle de la forteresse à la Confédération germanique, l'entretien des bâtiments militaires et leur approvisionnement en bois de chauffage, en lumière et en paille étaient sous la responsabilité du gouvernement néerlandais et de la ville de Luxembourg.

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